Le fils illégitime : Chapitre 3

Le fils illégitime
Claire Peraud

CHAPITRE 3

        A dix-neuf heures tapantes, je me présentai dans la cour où attendait le carrosse. Le cocher me salua et m’invita à rejoindre mes parents à l’intérieur. Je montai et m’assis sur la banquette qui leur faisait face. Le cocher referma la porte et peu de temps après, les chevaux se mirent en marche. En me voyant, ma mère me fit un large sourire et je le lui rendis. Malgré les années, le temps n’avait pas encore entamé sa beauté. Elle cachait ses longs cheveux noirs sous une coiffe couleur prune accordée à sa robe. Dans sa main, elle tenait un loup et je vis que mon père en avait un aussi. Dans le doute, j’avais pris également le mien. Ces derniers temps, les bals masqués étaient à la mode. Il était soi-disant plus plaisant de danser sans connaître son partenaire. Mais au bout de trois pas de danse, il était facile de deviner qui était qui et au final tout le monde se reconnaissait. C’était tout simplement un jeu dont le but était de tromper l’autre. Cela n’avait aucun intérêt pour moi si ce n’est de susciter le mystère autant qu’on veuille le faire naître.
       A l’extérieur, la nuit était en train de tomber. Nous serions au manoir des Loureau avec les premières étoiles. Durant les trajets, il m’arrivait souvent de discuter avec ma mère. Ce soir, elle était curieuse de connaître ma journée. En jetant un rapide coup d’œil sur mon père, je compris qu’il ne lui avait rien dit de ce qui s’était passé. Aussi, décidai-je d’édulcorer mes aventures. A la fin de mon histoire, je vis une petite ride se plisser sur son front. Elle était en colère.

« Benjamin, cela ne cessera donc jamais ? demanda-t-elle en regardant mon père.
Ce dernier soupira :
- Il n’y a pas grand chose à faire face à la bêtise, ma chère. Il faut parfois laisser parler les imbéciles. Les personnes de bon sens sauront prendre la bonne distance pour savoir si ces langues de vipères disent vrai ou non. Les autres ne seront que des dupes qui ne valent pas grand chose. Gabriel est assez grand pour se défendre. Mais il est vrai que pour cette fois, je vais devoir l’aider un peu, termina-t-il en me faisant un clin d’œil.
- Vous n’avez pas à vous inquiéter, rajoutai-je pour la rassurer. Père a raison. Je ne me laisserai pas démonter pour si peu.
- Il s’agit, tout de même, de ton honneur Gabriel, rajouta-t-elle.
Je soupirai à mon tour. Bien qu’elle eût raison, je ne pouvais pas entreprendre tout ce que je voulais sans en faire pâtir la famille. Il était indispensable que je jouasse cette partie avec subtilité. Répondre de front serait la pire chose à faire. Je devais réfléchir au problème calmement. Mais depuis que j’avais appris cette histoire, je n’avais guère eu le temps de me pencher sur la question :
- Je comprends que vous soyez en colère, fis-je en lui prenant les mains. Mais quand le vin est tiré, il faut le boire. Je n’ai pas peur de ces gens et le temps viendra où ils seront reconnus pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils veulent paraître. En attendant, je n’ai qu’à rester égal à moi-même. J’éclaircirai cette affaire en temps voulu.
- Voilà qui est bien dit, acquiesça mon père. »

       Ma mère nous fixa un instant puis ne semblant pas trouver d’arguments pour relancer la discussion, se remit à sa place sans un mot. Elle était inquiète pour moi et je savais que quoi que je disse cela n’y changerait rien.
       Après cette conversation, le reste du trajet se fit dans le silence. N’ayant pas d’autre occupation, je me mis à observer le paysage. Le manoir des Loureau se trouvait à l’autre bout du village. Nous avions déjà dépassé la forêt et roulions sur la grand place de Grès. Les sabots des chevaux claquaient sur les pavés de granite et le cocher avait ralenti pour ne pas trop nous secouer. Déjà, le guet venait éclairer les rues. La nuit tombait vite. Nous roulâmes encore quelques kilomètres après le village avant d’arriver au manoir de nos hôtes. A l’extérieur, de grandes torches illuminaient le portail et le jardin. Le cocher nous arrêta juste devant l’entrée. Nous avions pris soin de mettre nos masques et un valet vint nous ouvrir la porte. La fête ne nous avait pas attendu. L’orchestre jouait un morceau fort connu d’une pavane. J’entrai avec mes parents et saluai tous les gens qui se retournaient vers nous d’une révérence pour les dames, d’un geste courtois de la tête pour les hommes. La salle de réception était inondée de lumière ce qui mettait en valeur les lieux et les costumes des invités tous aussi somptueux les uns que les autres. Mes parents trouvèrent rapidement un groupe avec lequel discuter et j’en profitai pour m’éclipser discrètement. Mais, je n’avais pas fait deux pas qu’une jeune femme habillée d’une robe indigo m’arrêtait net. Elle passa son bras autour du mien m’obligeant en quelque sorte à la suivre :
« Vous êtes à peine arrivé et vous essayez déjà de vous enfuir, dit-elle en me souriant.
- Je ne m’enfuyais pas, j’allais me chercher un verre, rétorquai-je tout sourire. Vous en voulez un ?
- Volontiers. »

       Nous traversâmes une bonne partie de la salle avant de trouver un majordome vêtu d’une riche livrée et portant sur un plateau plusieurs coupes d’un vin de Champagne. J’en saisis deux et en tendis une à ma mystérieuse inconnue. Sa robe ne m’indiquait nullement qui elle était. Les dames étaient d’ailleurs les plus difficiles à identifier. Ce qui n’était pas le cas, la plupart du temps, des messieurs. Bien que j’eusse un masque, il n’était pas difficile de me reconnaître à la simple couleur de mes vêtements. Je portais une cape de velours noire, un pourpoint à rayure sable et noir et un haut de chausse assortis. Enfin pour la note de rouge, j’avais opté pour un couvre-chef avec un ruban grenat. Ces couleurs appartenaient aux armoiries de ma famille. Il n’y avait donc aucun doute que cette dame savait qui j’étais, mais je faisais semblant de ne pas être découvert. Les seuls indices importants que je possédais pour deviner qui était ma partenaire étaient ses cheveux et ses yeux. Ces derniers étaient de la même couleur que sa robe. Il me fallait donc juste passer en revue toutes les jeunes femmes châtains et aux yeux bleus que je connaissais. Soudain, des souvenirs que je souhaitais taire me revirent en mémoire. Je regardais un moment ses yeux bleus et je me sentis mal. Il s’agissait d’une amie d’une ancienne connaissance aujourd’hui décédée. Même après deux ans, les souvenirs que j’avais de cette dernière étaient toujours intacts et la douleur que j’avais ressentie à sa mort toujours aussi profonde. J’avais eu grand mal à me remettre de son décès. Aussi, revoir défiler une partie de ce passé me fit un choc :

« Est-ce que tout va bien ? s’inquiéta la jeune demoiselle. Vous me semblez très pâle tout à coup.
Je me ressaisis aussitĂ´t pour faire bonne figure :
- Oui… Je vais bien, ne vous inquiétez pas. Dame Camilla, est-ce vous ?
La jeune femme sourit Ă  nouveau :
- Vous m’avez reconnu. Je ne savais pas si vous vous rappeliez de moi. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était pour l’enterrement de mon amie Céline.
- Oui, c’est vrai, dis-je avec un sourire forcé.
Parler si librement de ses funérailles me rendit un peu plus mal à l’aise. Après le décès de Céline, Camilla avait quitté le royaume et je ne l’avais plus revu. Personne, même elle, n’avait été mis dans la confidence pour Céline et moi. C’était un secret que j’avais gardé au-delà de la tombe et avec lequel j’avais cadenassé mon cœur…
Soudain, le maître de cérémonie fit son appel pour la prochaine danse. C’était pour moi, l’occasion idéale pour mettre fin à notre conversation. Je pris sa main :
- Pourquoi n’irions-nous pas danser ? dis-je avec l’air le plus dĂ©gagĂ© qu’il soit. »

       Elle rougit légèrement de mon côté un peu cavalier puis acquiesça. Nous nous avançâmes sur le carré de danse. Plusieurs couples avaient fait de même. Tout autour, les gens s’amassaient pour voir qui prenait place. Le maître de cérémonie annonça une nouvelle pavane. Nous nous mîmes en place et la musique débuta. La pavane était une danse assez lente et solennelle où gentilshommes et gentes dames tournaient avec élégance et après plusieurs passes, échangeaient de partenaires avec leurs voisins et ainsi de suite jusqu’à revenir à leur point de départ. Quel que fut son cavalier, Camilla gardait les yeux fixés sur moi et c’est avec soulagement qu’elle sembla me retrouver.

« Je crains de vous avoir blessé, avoua-t-elle une fois revenue à mon bras.
- Pourquoi dites-vous cela ? lui demandai-je en sentant une pointe d’énervement me gagner.
- J’avais oublié à quel point vous étiez proche de Céline.
Je fronçai les sourcils et tâchai de garder mon calme. J’avais espéré que la danse aurait détourné son attention. Mais cela n’avait pas été concluant :
- Vous savez, Céline ne m’a jamais rien dit, continua-t-elle. Mais il suffisait de vous voir pour comprendre… »

       La musique se termina sur cette phrase et je ne pus lui répondre. Nous allâmes saluer le public, puis les danseurs se remercièrent entre eux d’une révérence. Ce ne fut qu’une fois la foule dissipée que j’entraînai Camilla à travers la salle et cherchai un moyen de nous mettre à l’abri des oreilles indiscrètes. Je trouvai un couloir et après quelques pas, je pénétrai dans ce qui semblait être un boudoir. Il était désert. Je fis entrer Camilla et refermai la porte derrière moi :

« Que suis-je censé comprendre ? demandai-je énervé. Vous réapparaissez au bout de deux ans et venez me parler de Céline !
- Je ne cherchais pas à vous mettre mal, fit-elle quelque peu déboussolée.
Je sentais que je perdais le contrôle. Aussi, inspirai-je profondément et essayai de temporiser ma colère :
- Pourquoi venir me mettre sous le nez une hypothétique aventure avec votre amie ? Cherchez-vous le frisson de l’intrigue ?
- Non !
- … A me faire chanter ?
- Non plus.
- Alors quoi ?
- Comte, calmez-vous ! Je ne pensais pas que vous ressentiriez encore de la douleur si je vous en parlais aujourd’hui.
- Et bien vous vous trompiez ! Ma douleur est toujours aussi vive et vous n’avez cessé de l’entretenir depuis votre arrivée ! »

       Un lourd silence tomba d’un coup. Camilla alla s’asseoir sur le divan et je restai dans mon coin. Je sentais son regard pointé sur moi. Je m’étais emporté pour peu et les événements de la journée y étaient pour beaucoup. Depuis quelque temps, je sentais poindre en moi comme un vide inexorable et une colère si forte que même mon flegme habituel n’arrivait plus à les contenir. Toutes les pressions que j’avais réussies à tenir à distance depuis des années étaient en train de me dévorer de l’intérieur. Je n’avais aucun doute sur mes symptômes. J’étais à bout et j’avais peur de devenir un homme complètement aigri avant même d’avoir atteint mes vingt ans. Lorsque j’eus retrouvé mon calme, j’allai m’asseoir auprès de Camilla :

« J’ai bien peur de m’être quelque peu emporté.
- Ce n’est rien. J’ai été stupide, répondit-elle nerveusement. Je comptais vous faire la conversation et voilà que je vous parle de choses indiscrètes.
- Et que comptez-vous faire de cette histoire?
- Rien, répondit-elle en se rapprochant de moi.
Elle me dévisagea un instant et posa sa main sur ma joue sans relâcher son regard :
« Combien de temps faudra-t-il à ce cœur pour refermer sa blessure ?
Sa question me laissa perplexe :
- Je n’en sais rien, lui répondis-je sincèrement.
Elle soupira puis se leva :
- A moi aussi, elle me manque, rajouta-t-elle simplement. »

       Et elle partit. Ma surprise dissipée, je me levai pour la rattraper, mais arrivé dans le couloir, elle avait déjà disparu. J’étais gêné par ce qui venait de se passer. J’aurais dû normalement la rejoindre. Cependant, je n’avais aucune envie de retourner dans la grande salle. Aussi, revins-je dans le boudoir pour me servir un verre d’eau-de-vie. Je restais un instant dans la pièce à méditer sur le divan et je ne touchais pas à mon verre. J’étais bien trop occupé à réfléchir à ce qui clochait en moi. Depuis quelque temps, un rouage de mon horloge interne semblait s’être endommagé. J’avais le sommeil difficile et il m’arrivait de souffrir de migraine sans aucune réelle explication. Le tout semblait s’entremêler et jouer sur le mal qui me rongeait depuis longtemps. J’en devenais facilement irritable. Cela ne m’annonçait rien qui vaille et je ne savais pas à qui je pouvais réellement en parler sans inquiéter. Le bourdonnement de la foule et de la musique qui arrivait jusque dans la pièce s’ajoutèrent à mon amertume. J’avais toujours cette désagréable sensation que je n’étais pas à ma place… Je restais presque une heure dans le boudoir avant de repartir. Emportant mon verre, je repris ma route. Je remontai le couloir et passai devant la salle de réception. De là où je me trouvais, je pouvais voir mes parents toujours en pleine discussion. Ils ne semblaient pas avoir remarqué ma disparition. Je continuai mon chemin, passai quelques pièces et arrivai à une porte-fenêtre qui aboutissait visiblement sur un balcon. Celle-ci était entrouverte laissant rentrer la fraîcheur de l’extérieur. Les lieux étant déserts, je me faufilai par l’ouverture et m’avançai. Le balcon était assez large et en grande partie plongé dans les ténèbres. Je me trouvais visiblement de l’autre côté du manoir. Ce côté du jardin n’était pas éclairé et il y faisait particulièrement sombre. La seule lueur parvenait de la fenêtre et plus je m’avançais vers le parapet et plus je m’enfonçais dans la pénombre. Je m’appuyai contre la rambarde et observai le paysage. La lune était parfaitement ronde et les étoiles autour d’elle resplendissaient. C’était un spectacle apaisant. Je sentais sa faible lueur et les scintillements des étoiles comme un doux baume pour mon esprit. Je me perdis un instant dans cette grande nuée étoilée, quand soudain je me rendis compte que c’était la meilleure chose qui me fut arrivé de la journée. Je souris et levai mon verre face à la beauté de cette nuit :
« A votre santé ! lançai-je avec véhémence. »
Et je renversai mon verre pour l’offrir à la voûte céleste. Quand celui-ci fut vide, je jetai aussi le verre. Un son mat me fit comprendre qu’il était sûrement tombé sur de la terre sans se casser. Mais je m’en moquais. Je regardai encore le ciel. Quand soudain, un bruit de raclement me fit tourner la tête vers l’autre extrémité du balcon. Celui-ci était entièrement plongée dans le noir. Je plissai un peu les yeux pour m’accoutumer à l’obscurité et finis par distinguer une silhouette qui se détachait du mur :

« Qui va là ? lançai-je en sa direction.
Je n’eus aucune réponse, mais l’ombre se déplaçait et soudain son visage fut éclairé par la faible lueur provenant de la fenêtre :
- Vous ! dis-je en reconnaissant le Comte de Reney. Vous m’avez suivi ?
- C’est plutôt à vous que je devrais dire ça. J’étais là avant vous, fit-il remarquer en s’avançant vers moi.
Sur ce coup, il avait marqué un point :
- Pourquoi ne vous êtes-vous pas montré tout de suite ? demandai-je intrigué.
- Je suis désolé… une fâcheuse manie… J’aime observer les gens, me confessa-t-il. Et puis, il me semblait que vous souhaitiez être seul, finit-il avec un sourire carnassier.
Sa réponse n’avait rien de rassurant. Je restai un long moment à le dévisager dans la pénombre en essayant de trouver une faille. Mais durant tout ce temps, il ne relâcha pas une seule seconde son attention sur moi. Son comportement était différent de ce matin. Il était insondable. Bizarrement, je n’arrivais pas à me défaire de l’idée que cet homme en avait après moi et que sa présence ici, sur ce balcon, n’était pas tant un hasard.
- Je ne sais pas à quel jeu vous jouez avec moi, comte. Mais sachez que vous perdez votre temps. D’autres personnes ont essayé avant vous et elles ont perdu.
- Je ne joue à rien, dit-il d’un ton neutre. Par contre, il y en a d’autres qui s’amusent à des jeux dangereux. Comptez-vous les laisser parler encore longtemps ?
Nous étions enfin arrivés au vif du sujet :
- Ça ne sont pas vos affaires, rétorquai-je.
- Si, bien au contraire, elles me regardent puisque j’en suis le premier instigateur.
- Au moins vous le reconnaissez, lui fis-je remarquer sur un ton méprisant.
En m’entendant, Thomas de Reney sourit de nouveau. Il n’était pas facilement impressionnable :
- Il m’arrive parfois de faire des choses inconsidérées, reprit-il. Mais j’assume toujours mes actes. J’ai bien failli m’étouffer avec mon verre quand j’ai appris ce qui se disait.
- Et que comptez-vous faire ? Cette histoire vous arrange bien au contraire, continuai-je sur le mĂŞme ton.
- Ce n’est pas ce que je voulais.
- Et bien, il faudrait peut-être y réfléchir la prochaine fois. Vous ne savez pas visiblement dans quoi vous avez mis les pieds.
- Si, bien au contraire, répondit-il d’un ton sec. Et c’est pire que je ne le pensais. Cette bande d’intrigants ne perd rien pour attendre. Je ferai moi-même la lumière sur ce qui s’est réellement passé. Vous n’aurez même pas à utiliser votre père, finit-il en retournant vers la porte-fenêtre.
Je ne relevai pas sa dernière remarque, persuadé qu’il n’attendait que ça pour me répondre et je préférai le laisser partir. Je l’observai s’engouffrer dans l’entrebâillement de la porte quand soudain il se retourna :
- Vous devriez aller voir votre amie. J’ai bien peur qu’elle ne s’ennuie sans vous, lâcha-t-il avec une petite pointe d’ironie.
Ces quelques mots avaient réussi à me piquer à vif. Il m’avait sûrement espionné toute la soirée et souhaitait que je le sache :
- Allez au diable ! lui criai-je.
Je l’entendis rire tout bas :
- Une prochaine fois peut-être, répondit-il. »

        Et, il partit. Je restais interloqué ne sachant que trop penser de cette conversation. Il avait réussi à me faire perdre mon calme et je n’arrivais toujours pas à me faire une idée sur cet homme. Une chose était pourtant sûre, je ne tarderai pas à le revoir. Bien malgré moi, je retournai dans la salle de réception. Thomas de Reney semblait y avoir disparu. Je rejoignis mes parents en voyant qu’ils étaient en train de prendre congé. Du coin de l’œil, j’observai une dernière fois Dame Camilla. Elle avait trouvé un groupe de femmes qui semblait avoir une discussion animée. Elle espérait visiblement que je la rejoignis. Cependant, je ne le pouvais pas. J’espérai juste qu’elle le comprît…

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A suivre …

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